20.6.16

Visages métalliques

En parallèle à mon travail sur les "cri monde", cf les articles précédents, je poursuis la recherche sur le visage en trois dimensions, à la fois en épurant les formes, à la fois en utilisant des matériaux de récupération. J'ai réalisé les sculptures ci-dessous dans l'atelier de chaudronnerie du lycée Chennevière-Malézieux.

Cri métal

Cu 1

Cu 2

Visage avec vanne d'arrêt

17.6.16

Cri monde 3

Depuis quelque temps je mets également de la transparence et du relief dans mes "cri monde". Selon la position de celui qui regarde, selon la lumière, les visages évoluent. On ne peut évidemment s'en rendre compte sur des photos...

Ici le dessin est effectué en blanc sur blanc. L'éclairage derrière la feuille permet de faire ressortir le motif.

Cri monde 43

Dans cet exemple le dessin est effectué sur une feuille transparente, la couleur et les ombres sont en arrière de 1,5 cm environ.

Cri monde 47

Avec seulement du pliage,

Cri monde 52

Ou du découpage,

Cri monde 53

Ou encore tout à la fois,

Cri monde 66

Voire dans une ancienne cagette de fraises.

Cri monde 68

16.6.16

Cri monde 2

Je continue mon travail sur le "Cri monde". Tout se tient avec les articles précédents, en particulier l'idée de ne pas lever le crayon de la feuille ou d'utiliser des matériaux de récupération comme support. Je poursuis ce parcours, m'étonne de chercher encore dans la direction du cri, m'aperçois qu'il y a toujours plein d'options nouvelles à prendre, toutes différentes et prometteuses....

Cri monde sur une ancienne feuille d'impôts:

Cri monde 35

Cri monde sur billet de train :

Cri monde 36


Cri monde sur carte routière :

Cr monde 39

Cri monde en plus grand :

Cri monde 44

Cri monde chatoyant :

Cri monde 48

Cri monde plus terre à terre :

Cri monde 57

Cri monde comme une écriture, direction prise lors de la résidence à l'école du Revest-Les Eaux, cf article précédent...


Cri monde 63

Cri monde sur couverture de livre ancien :

Cri monde 70

Cri monde sur carton d'emballage :

Cri monde 71

Visages avec une classe de CP

En mai, après la résidence au collège (cf article précédent), je suis resté une semaine entière dans l'école primaire du Revest-Les-Eaux près de Toulon. Il s'agissait de travailler sur le portrait lors d'ateliers d'une demi-journée avec chaque classe.
Voici comment j'ai procédé avec les CP, les plus petits. Je leur ai montré qu'on pouvait dessiner un visage sans lever le crayon. D'où le déroulé : 
1. Me regarder en silence pendant 30 secondes de façon à ne pas dessiner plus tard le nez dans les oreilles et les yeux dans les cheveux... 
2. Etre prêt crayon en l'air. 
3. Dessiner sans avoir le droit de lever le crayon.
4. Au bout de 2 minutes chrono, stop, mettre le crayon en l'air.
5. Me regarder à nouveau 30 secondes pour repérer où se situent les ombres et les points lumineux sur mon visage.
6. Colorier à sa guise après avoir expliqué que selon Kandinski la couleur bleu donne l'impression de profondeur (aussi loin que le ciel) alors que le jaune celle d'être devant (comme un reflet du soleil).
L'aspect "jeu" et le challenge les font adhérer à la proposition à 200%!
Voici quelques travaux d'élèves que je trouve personnellement à couper le souffle.


Exposition d'une classe de CP et mon dessin sans lâcher la craie en exemple















15.6.16

Résidence dans un collège

En mai, j'ai été en résidence au collège Alphonse Daudet de La Valette à l'invitation du principal, monsieur Gérard Leca. Une telle résidence implique un temps d'atelier avec des classes et un temps de travail personnel dans un espace dédié où les élèves peuvent me rendre visite et échanger. C'est en étant en situation de création que l'artiste apporte le plus à l'ensemble de la communauté éducative et monsieur Gérard Leca l'a bien compris. J'ai donc continué mon chemin sur le "cri monde". Voici l'oeuvre que j'ai offerte au collège:


Cri monde 61, acrylique sur papier

Un élève m'a confié : monsieur, on dirait des gens dans un immeuble qui crient. Du coup voici, à titre d'exemple du parcours entrepris, la consigne donnée à une classe de 5ème : se ressouvenir d'un lieu du collège où vous avez éprouvé une émotion forte, représenter lieu et émotion par l'écriture et/ou le dessin. Avec leur professeure d'arts plastiques, nous leur avons montré des tableaux abstraits de Pollock, Rotkho ou Kandinski et nous en avons discuté : comment traduire une émotion ?


Travail d'un élève de 5ème
Je propose ci-dessus la composition de Yann. Je la trouve remarquable car représentative de la démarche souhaitée. Observez bien. Le lieu évoqué est indiqué en haut à droite: la table de ping-pong. Le trait jaune plus large que les autres, vaguement vertical, représente le filet et le rond orange la balle. L'émotion, la joie - la peur, est écrite en haut à gauche. 
D'abord la forme : la table est composée de structures géométriques anguleuses sauf le cercle jaune qui par contraste donne sa valeur à l'ensemble et en fait "chatoyer" les éléments. Et ce cercle est le coeur même du projet de l'élève puisqu'il représente la balle, objet de toutes les attentions au ping-pong. L'élève n'a pas pensé esthétique mais transcription au plus près de son ressenti. Alors quelque chose est advenue qui le dépasse et qui est juste. 
Ensuite les couleurs, là aussi on pourrait décrypter, remarquer que dans la joie - la peur, il y a bien sûr des zones d'ombres... etc... Je laisse à chacun le loisir de poursuivre.