19.9.16

Ce qui nous pousse, le clip

Enfin voici le clip. A regarder sans modération.
N'hésitez pas à me laisser un commentaire. 





Et venez nous voir en concert ! 7, 8, 9 et 10 octobre 2016
www.le-local.net/programmation_01.html
https://fr-fr.facebook.com/cequinouspousse/

2.9.16

Ce qui nous pousse 3

Nouvelle série de concerts.
La connivence avec Lucas se poursuit : nous avons initié le Collectif Je pour nous permettre de créer des spectacles atypiques comme on les aime...
Le clip est en fin de montage. Il devrait arriver d'ici peu. Au plaisir de vous voir au Local...



Article précédent sur Ce qui nous pousse

22.7.16

Ce qui me pousse, tournage du clip

Pendant la résidence du Collectif Je à l'espace périphérique, nous avons tourné les images du clip de Ce qui me pousse avec Lucas Barbier. 
Réalisation Rémy Four, Shooting Jules Sempere. 
Ambiance noire et blanche, un vrai bonheur de précision. Merci à eux. Rémy est en montage, le clip sera visible en septembre.
En vue de ce tournage, j'ai réalisé une sculpture intitulée Duo avec des matériaux de récupération qui sera en scène lors des concerts et qui sert de fil conducteur à la vidéo. Voici en exclusivité (!) quelques images...


Lucas Barbier (clip Ce qui me pousse)

Bruno Allain (clip Ce qui me pousse)

Duo (clip Ce qui me pousse)

Duo en cours de finition

20.7.16

Collectif Je

Ma collaboration artistique avec Lucas Barbier va en s'amplifiant. Nous venons de fonder le Collectif Je que Diane Lamand gère d'un point de vue pratique et administratif. Il s'agit pour nous d'approfondir des textes, des musiques, des dispositifs inattendus, non convenus, inclassables et d'en faire des spectacles dont la forme là aussi soit singulière.
Notre premier acte, c'est Ce qui nous pousse que nous reprendrons du 7 au 10 octobre 2016 au Local à Paris 11ème. Cf les articles précédents  et 
Le deuxième acte, c'est un solo inouï de Lucas intitulé La Soupe de poisson et dont je suis l'humble oeil extérieur. Pour ce spectacle, le Collectif Je est actuellement en résidence à l'Espace Périphérique. Lucas jouera au festival d'Aurillac du 17 au 20 août 2016. Courrez, c'est surprenant, drôle, jamais vu.

Facebook La soupe


19.7.16

Cri monde 4

Le lien entre mon exploration des cri monde et mes sculptures en métal manquait. J'y ai remédié! Voici un trio à accrocher au mur et qui reprend mon écriture du visage...


cri monde 72

Lien vers les articles cri monde précédents ici et ici aussi et 

H+ypothèse 2

A la fin du mois de juin, j'ai retravaillé sur H+ypothèse, saison 5 de mon projet Perdus dans l'immensité, dans le cadre de Ecritures théâtrales en chantier et sous l'égide du CDN du Poitou-Charente. Impulsée par Laure Bonnet, l'opération regroupe des auteurs et des experts, nous étions au Moulin du Marais à Leray, les textes sont lus et décortiqués, ça discute, ça échange, ça envisage et nous voilà parti pour une semaine de réécriture.
Un plaisir. 
Chercher, avancer, rayer, aller plus loin tout en gardant l'équilibre du funambule, rayer encore, reprendre, relire ce qui a été rayé pour aller vers une nouvelle piste... etc...
Lis tes ratures
Littérature
Un plaisir aussi de tendre les situations autant que possible et de se questionner.  Le sujet de la pièce est vertigineux. Il s'agit du prolongement de la vie jusqu'à mille ans, voire davantage. Ce n'est pas de la science-fiction. De nombreux savants estiment que nous sommes sur le point d'y parvenir, là, à l'horizon des années 2050. Des budgets privés colossaux sont investis dans la recherche en nanotechnologie, informatique, microbiologie, sciences cognitives. Les adeptes du transhumanisme, mouvement californien qui regroupe en particulier les responsables des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), sont engagés à fond dans ces recherches.
Tout un train d'interrogations, mêlé de fascination et d'inquiétude, vient immédiatement à l'esprit, je vous encourage à faire le chemin...
On meurt pour laisser la place aux autres, m'a dit une personne âgée.

Voici un extrait de ce que relate un personnage de la pièce face à une intelligence artificielle...

Je respire je parle je vois mon fils et déjà j'invente du différent
Si je mets tout entre parenthèses, c'est-à-dire si je ne cherche rien, si je ne cherche pas à, si je n'ai pas d'intention, comme une promenade le long d'une plage, je marche sans but, je parle je me tais, je regarde j'écoute, le temps a une odeur et cetera
C'est-à-dire si je n'essaie pas de mettre les choses dans des cases tout de suite ça là ça là ça là dans mon cerveau ce que je ressens, si je retarde le fait d'étiqueter, de catégoriser
C'est-à-dire si j'évite de comparer, comparer ce que mes cinq sens appréhendent du monde qui m'entoure avec le stock mega géant d'infos que j'ai emmagasinées depuis que je suis né, de Platon aux pubs pour les assurances, si j'évite tout ça ou plus exactement que je le laisse en arrière, et que je suis simplement là comme ça à marcher laissant la trace de mes pas derrière moi qui disparaîtront avec la marée qui monte et qu'on parle ou pas que je tienne mon fils par la main ou pas et que je reste ouvert à tout cet espace, ce plein du monde qui tremble au-dessus de l'horizon
Et bien là oui
ouvert
j'invente
Et toi?

Vers un premier article sur H+ypothèse : ici

20.6.16

Visages métalliques

En parallèle à mon travail sur les "cri monde", cf les articles précédents, je poursuis la recherche sur le visage en trois dimensions, à la fois en épurant les formes, à la fois en utilisant des matériaux de récupération. J'ai réalisé les sculptures ci-dessous dans l'atelier de chaudronnerie du lycée Chennevière-Malézieux.

Cri métal

Cu 1

Cu 2

Visage avec vanne d'arrêt

17.6.16

Cri monde 3

Depuis quelque temps je mets également de la transparence et du relief dans mes "cri monde". Selon la position de celui qui regarde, selon la lumière, les visages évoluent. On ne peut évidemment s'en rendre compte sur des photos...

Ici le dessin est effectué en blanc sur blanc. L'éclairage derrière la feuille permet de faire ressortir le motif.

Cri monde 43

Dans cet exemple le dessin est effectué sur une feuille transparente, la couleur et les ombres sont en arrière de 1,5 cm environ.

Cri monde 47

Avec seulement du pliage,

Cri monde 52

Ou du découpage,

Cri monde 53

Ou encore tout à la fois,

Cri monde 66

Voire dans une ancienne cagette de fraises.

Cri monde 68

16.6.16

Cri monde 2

Je continue mon travail sur le "Cri monde". Tout se tient avec les articles précédents, en particulier l'idée de ne pas lever le crayon de la feuille ou d'utiliser des matériaux de récupération comme support. Je poursuis ce parcours, m'étonne de chercher encore dans la direction du cri, m'aperçois qu'il y a toujours plein d'options nouvelles à prendre, toutes différentes et prometteuses....

Cri monde sur une ancienne feuille d'impôts:

Cri monde 35

Cri monde sur billet de train :

Cri monde 36


Cri monde sur carte routière :

Cr monde 39

Cri monde en plus grand :

Cri monde 44

Cri monde chatoyant :

Cri monde 48

Cri monde plus terre à terre :

Cri monde 57

Cri monde comme une écriture, direction prise lors de la résidence à l'école du Revest-Les Eaux, cf article précédent...


Cri monde 63

Cri monde sur couverture de livre ancien :

Cri monde 70

Cri monde sur carton d'emballage :

Cri monde 71

Visages avec une classe de CP

En mai, après la résidence au collège (cf article précédent), je suis resté une semaine entière dans l'école primaire du Revest-Les-Eaux près de Toulon. Il s'agissait de travailler sur le portrait lors d'ateliers d'une demi-journée avec chaque classe.
Voici comment j'ai procédé avec les CP, les plus petits. Je leur ai montré qu'on pouvait dessiner un visage sans lever le crayon. D'où le déroulé : 
1. Me regarder en silence pendant 30 secondes de façon à ne pas dessiner plus tard le nez dans les oreilles et les yeux dans les cheveux... 
2. Etre prêt crayon en l'air. 
3. Dessiner sans avoir le droit de lever le crayon.
4. Au bout de 2 minutes chrono, stop, mettre le crayon en l'air.
5. Me regarder à nouveau 30 secondes pour repérer où se situent les ombres et les points lumineux sur mon visage.
6. Colorier à sa guise après avoir expliqué que selon Kandinski la couleur bleu donne l'impression de profondeur (aussi loin que le ciel) alors que le jaune celle d'être devant (comme un reflet du soleil).
L'aspect "jeu" et le challenge les font adhérer à la proposition à 200%!
Voici quelques travaux d'élèves que je trouve personnellement à couper le souffle.


Exposition d'une classe de CP et mon dessin sans lâcher la craie en exemple















15.6.16

Résidence dans un collège

En mai, j'ai été en résidence au collège Alphonse Daudet de La Valette à l'invitation du principal, monsieur Gérard Leca. Une telle résidence implique un temps d'atelier avec des classes et un temps de travail personnel dans un espace dédié où les élèves peuvent me rendre visite et échanger. C'est en étant en situation de création que l'artiste apporte le plus à l'ensemble de la communauté éducative et monsieur Gérard Leca l'a bien compris. J'ai donc continué mon chemin sur le "cri monde". Voici l'oeuvre que j'ai offerte au collège:


Cri monde 61, acrylique sur papier

Un élève m'a confié : monsieur, on dirait des gens dans un immeuble qui crient. Du coup voici, à titre d'exemple du parcours entrepris, la consigne donnée à une classe de 5ème : se ressouvenir d'un lieu du collège où vous avez éprouvé une émotion forte, représenter lieu et émotion par l'écriture et/ou le dessin. Avec leur professeure d'arts plastiques, nous leur avons montré des tableaux abstraits de Pollock, Rotkho ou Kandinski et nous en avons discuté : comment traduire une émotion ?


Travail d'un élève de 5ème
Je propose ci-dessus la composition de Yann. Je la trouve remarquable car représentative de la démarche souhaitée. Observez bien. Le lieu évoqué est indiqué en haut à droite: la table de ping-pong. Le trait jaune plus large que les autres, vaguement vertical, représente le filet et le rond orange la balle. L'émotion, la joie - la peur, est écrite en haut à gauche. 
D'abord la forme : la table est composée de structures géométriques anguleuses sauf le cercle jaune qui par contraste donne sa valeur à l'ensemble et en fait "chatoyer" les éléments. Et ce cercle est le coeur même du projet de l'élève puisqu'il représente la balle, objet de toutes les attentions au ping-pong. L'élève n'a pas pensé esthétique mais transcription au plus près de son ressenti. Alors quelque chose est advenue qui le dépasse et qui est juste. 
Ensuite les couleurs, là aussi on pourrait décrypter, remarquer que dans la joie - la peur, il y a bien sûr des zones d'ombres... etc... Je laisse à chacun le loisir de poursuivre.

31.5.16

A mots découverts

Depuis de nombreuses années, je travaille avec "A Mots découverts", un collectif d'acteurs et de metteurs en scène qui me passionne, laboratoire vivant de l'écriture théâtrale. Nous lisons les textes en devenir, nous rencontrons les auteurs, nous organisons des séances de travail avec eux dans un seul but : que leur écriture se révèle encore davantage.
Jamais l'écriture théâtrale n'a été aussi diverse, profonde, chatoyante, singulière, d'une qualité et d'une exigence inouïe. Malheureusement trop souvent ignorée. Venez la découvrir lors du festival les Hauts Parleurs créé justement par A Mots Découverts.



Les Hauts Parleurs

du 1er au 5 juin 2016
au Grand Parquet 
jardins d'Eole - 35 rue d'Aubervilliers (Paris 18e)

5 jours pour fêter la parole théâtrale d'aujourd'hui
40 auteurs - 50 artistes
lectures-débats
tables-rondes
performances & impromptus scéniques

réalisation collectif à mots découverts



13.4.16

Atelier d'écriture au lycée horticole de Montreuil

J'anime un atelier d'écriture au lycée horticole de Montreuil. Il s'agit de la classe préparatoire aux écoles de paysagistes. J'ai imaginé pour ces étudiants un cursus que j'ai intitulé "du paysage au visage", une manière d'indiquer combien l'homme a façonné et façonne toujours son propre environnement.
En résumé, la consigne de vendredi dernier était la suivante:
1. Vous êtes immobile. Décrire ce qui vous entoure
2. Vous vous mettez en mouvement. Donner quelques aperçus du parcours.
3. Voilà une frontière. Comment la franchir?
4. Vous êtes confronté à une image de vous-même.
5. Vous passez la frontière. Et au-delà?
Il y a eu des textes tout à fait passionnants. Comme souvent dans les ateliers que je propose, moi aussi je me suis mis à écrire...

La salle de classe pendant l'atelier, aquarelle, Bruno Allain

Devant lui tout est blanc 
ça brille ça aveugle ça myriade ça gueule tellement c'est blanc 
on dirait les reflets du soleil sur une neige tombée la veille 
peut-être 
ou la surface vibrante d'une feuille de dessin papier 300 grammes vierge légèrement granuleux sous un projecteur Svoboda 
il cherche le mot qui conviendrait le mieux à ce blanc inouï qui s'étale à ses pieds 
il en récite dans sa tête tout un tas qui ne collent pas 
blanc laiteux blanc lessive blanc titane le blanc des murs peints à la chaux d'un village grecque au sommet d'une colline avec ciel bleu immaculé blanc colombe blanc marguerite blanc silence 
il ne trouve pas 
même le ciel là où il est lui même le ciel est blanc un blanc de brume qui n'empêche pas la lumière d'éclabousser car la brume est très fine même si très blanche au point qu'il en prend plein la tronche 
il ferme les yeux des tâches blanches glissent sous ses paupières elles sont en forme de patates disgracieuses il rouvre les yeux pas de magie rien n'a changé 
il respire il marche 
le blanc se déplace au loin au fur et à mesure de son avancée 
un trait d'horizon blanc sur blanc qu'il aperçoit cependant 
il se retourne 
ses pas laissent des traces 
empreintes de ses baskets 
rayures en zigzag 
ondulation de sable blanc quand la mer est calme 
il remarque que les traces s'effacent ou plutôt s'évapore tant il fait chaud 
il marche 
plus il marche plus l'horizon s'éloigne 
c'est énervant cette impression 
il marche encore ça continue il court maintenant 
et plus il court vite plus vite la ligne s'éloigne 
c'est un cauchemar 
il court encore il halète il est un poisson il cherche de l'air 
et soudain une guérite avec une barrière blanche et un type en casquette 
le type est âgé il porte la barbe on devine la couleur
il dit qui va là? 
et lui moi 
et lui qui vous? 
et lui je me demande 
et lui non c'est moi qui demande 
et lui je m'y perds 
et lui moi aussi 
et lui je peux passer? 
et lui c'est ouvert 
la barrière se lève 
il avance il passe il marche il chante il arrive au bord il vole il s'exclame c'est beau la vie

Bruno Allain

7.2.16

Ce qui nous pousse 2

Nous venons de jouer les deux premières sessions de "Ce qui nous pousse", le duo voix-musique que nous avons créé Lucas Barbier et moi-même. La troisième session a lieu cet après-midi à 17h au Local (cf article précédent). Les retours sont magnifiques et chaleureux. De nombreux spectateurs nous demandent: vous avez enregistré un CD? Les textes sont-ils publiés? Nous sommes au regret de répondre: pas encore. Mais oui oui bien sûr c'est en projet...

Ce qui nous pousse, concert
En attendant voici un des textes de ce concert, texte que j'avais écrit lors d'une résidence en Normandie dont vous pouvez trouver des articles sur ce blog ici et ici et .


   Tout appartient à la terre,
   seul le temps est à toi, le temps de ton passage ici-bas,
   entre cri et murmure, quand tu t’assembles, quand tu t’éteins.
   En revanche, ce qui s’assemble, ce qui s’éteint, ne t’appartient pas.
   Ton halètement dans le bruissement du monde est à toi, pas le corps qui halète,
   le plaisir de la caresse est à toi, pas la main qui caresse,
   la lumière de ton visage est à toi, pas les yeux qui brillent.
   Tu te lèves, tu te couches, la terre tourne,
   la beauté de l’arbre est à toi, pas l’arbre lui-même, il tourne aussi, ton corps comme l’arbre appartient à la terre.
   Autres choses sont les jours et les nuits.
   Car le souffle qui t’anime,
   tant qu’il tient,
   t’appartient.
Bruno Allain


Vous pouvez également cliquer sur le lien ci-dessous pour entendre la première "chanson"

23.1.16

Ce qui nous pousse

Nous nous sommes rencontrés, Lucas Barbier et moi-même, sur "tu trembles" grâce à La Charmante Compagnie. Depuis plusieurs mois, nous nous voyons régulièrement. Je lui propose des textes. Il les met en musique. Je les "dis-chante". Il les joue à la guitare avec boucles. 
Nous avons ainsi élaboré un nouveau spectacle intitulé "Ce qui nous pousse". Nos premiers concerts auront lieu les 5, 6 et 7 février prochain. Palpitant et réjouissant.
Si vous cliquez ci-dessous, vous entendrez un épisode : Vous partez...



Un des textes du spectacle a déjà été publié dans ce blog ICI

21.1.16

Cri monde

Parfois ça arrive
quelque chose m'envahit qui me surprend
une idée, une émotion, une nécessité
et je la décline
c'est le cas avec ces "cris mondes"
qui continuent de me hanter

Cri monde 4

Cri monde 19

Cri monde 21

Cri monde 23

Cri monde 26
Jusque sur les T-shirts...