31.12.12

Installation de trois sculptures Parc Kellermann



Le 20.12.12
Temps pluvieux
Intense activité
Suite à une commande de la Ville de Paris
Aboutissement d'un long projet
Installation de trois de mes sculptures dans le bassin du Parc Kellermann, Paris 13ème
Intégrées au parcours symbolique de la Bièvre


Des blocs de béton plongés dans le bassin soutiennent les sculptures, d'où la grue impressionnante.



Dernier voyage de la première sculpture.

Le Parc Kellermann se situe à la Poterne des Peupliers, à l'endroit où la Bièvre entrait dans Paris. Aujourd'hui le cours de la rivière est détourné.

"Le murmure"
Le visage regarde vers l'ancien confluent de la Bièvre et de la Seine, approximativement vers la Gare d'Austerlitz.

Je signe la deuxième sculpture directement à la ponceuse...

A la recherche du bon horizon

"La Parole"
appelant vers la rive opposée


ou regardant le saule...



Voyage de la troisième sculpture sur et sous les eaux tant il pleut.


En réponse aux roseaux. Clin d'oeil à Camille Jullien qui a conçu les plantations et le nouvel environnement paysager.


"Le Cri"
Le regard est tourné au couchant vers la source de la Bièvre.


"Le Murmure"


"La parole"


Et "Le cri" in situ.

Tout ceci est né de l'appel d'offre d'un parcours symbolique de la Bièvre par la Mairie de Paris, "concours" emporté par l'agence Benoît Jullien en lien avec l'association des Lézarts de la Bièvre. Merci à tous ceux qui ont contribué à ce que ma proposition devienne réalité et en particulier à Madame Mireille Barge, chef de projets à la direction de la Voirie et des déplacements, à Michel Berthelot et à Corinne Desportes



Le 9 janvier, nous changerons les boulons de fixation qui seront "patinés" et se confondront avec la sculpture. 


Un coup de chapeau à Cyril Bosc qui m'a aidé de sa science métallurgique, de sa patience constructive et de son amitié. Salut à toi.

Puis viendra le temps d'autres photos avec reflet et ombre et aussi, je l'espère, de l'inauguration officielle en compagnie des élus dont le "OUI" m'a permis d'avancer sur mon chemin d'artiste.
Allez au Parc Kellerman. Avec le vent, les sculptures bougent. Peut-être vous parleront-elles.

Bruno Allain

Ce qui me pousse


Ce qui me pousse
Le vent qui gonfle la voile de mon bateau perso
Je ne sais pas ce qu’il est
Où ça me mène
J’essaie je me trompe
Continûment je me démène
J’arpente les déferlantes
Parfois je n’en peux plus
Je reste ahuri sous la pluie battante
Déluge dehors
Dedans déluge
Je m’évertue dans la tempête
Tout le temps c’est mauvais temps
Je rêve de ciel azur
Je rêve mais je m’en fous
Le repos sur la plage
Etalage de cuisses sur Radio Monte Carle
Ça m’ennuie
Ça m’enrage
Et le vent heureusement
Le vent toujours me gifle
Je ne cherche pas de trêve
Ce serait revenir
Déjà mourir
Je n’en veux pas je l’assassine à plaisir
Je suis sur la brèche
Cet endroit particulier
Démoli un peu
Ouvert surtout
Et le vent s’y engouffre à n’en plus finir
Cela peut-être
Cela sûrement que je souhaite
Tant que les secondes s’égrènent sur mon navire-monde
Ce qui me pousse
Tellement précieux
Je l’appelle
Sais-tu
Je l’appelle
Et il vient.

Texte écrit en pensant à mon ami Cyril Lévi-Provençal qui vit sa fraternité avec Ulysse de manière palpitante.

Bruno Allain

22.12.12



Le 14 décembre dernier, nous avons joué le spectacle ci-dessous à La Nacelle d'Aubergenville. L'auteur démontre par A + B que Shakespeare s'est trompé et que ce n'est pas celui que l'on croit qui a tué le père d'Hamlet. Nous menons l'enquête. Issu d'un texte philosophique, le spectacle est dense, complexe et bat en brèches nos schémas de pensée. A chaque représentation, je suis surpris par l'ovation du public à la fin de la représentation. Il y avait cette fois de nombreux lycéens dans la salle. Tous ont suivis l'enquête avec un plaisir évident. Dans un monde à la distraction facile et condescendante, je trouve cela réconfortant. 


D’après ENQUETE SUR HAMLET, le dialogue de sourds.
De Pierre Bayard – Les Editions de Minuit, 2002

Adaptation Dominique Paquet
Mise en scène Patrick Simon
Avec Bruno Allain, Anne Bouvier, Thomas Cousseau, Arnaud Décarsin, Dominique Paquet
Scénographie : Goury – Lumières : Cyril Hamès