20.9.13

Lundi 7 octobre 2013 à 20h30.
Théâtre Firmin Gémier/ La piscine. Entrée libre. Réserver au 01.41.87.20.84.
Moment important pour moi où se mêlent écriture, théâtre et arts plastiques.
Merci à Marc Jeancourt de m'avoir proposé cette carte blanche.


Elle est en réalité le point de départ d'un grand projet d'écriture que j'ai entamé depuis plusieurs années intitulé "Perdus dans l'immensité".
Je le présente ainsi : 

En lisant le numéro du « Monde » du 1er février 2008, j’ai eu le sentiment que la planète avait rétréci, devenue à peine plus grande que la caravelle de Christophe Colomb, et que nous étions, dans la même situation que l’équipage, effarés au milieu de l’océan. Nous aussi, nous n’avons plus beaucoup d’eau ni de nourriture, nous sommes en passe d’attraper le scorbut et l’état du navire laisse à désirer. A une différence près : devant nous, pas d’Amérique ; derrière nous, pas de port d’attache. Nous voilà sur notre planète

« Perdus dans l’immensité »

une pièce-paysage dont chaque thème, issu d'un article de journal, mêle l'intime et le collectif.

J’ai fait le compte : il y a exactement cent articles dans ce numéro du « Monde ». J’ai décidé que chacun d’eux me servirait de base à un écrit : trois lignes ou quatre-vingts pages ; récit, poème, dialogue… c’est selon ; glissement vers la fiction bien sûr, mais ancrée dans le réel. Au bout du parcours, l’union de tous ces textes composera l’œuvre.

Pas d’autre terre à l’horizon, l’infini difficile à appréhender, le fini inadmissible, que faire ?

Depuis plusieurs années donc, je m’adonne à ce projet, un travail de longue haleine. Chaque article nécessite documentation, actualisation, rencontres, imprégnation… J’ai défriché le terrain lors de résidences notamment dans un foyer de jeunes travailleurs (grâce à la région Ile De France), également lors de commandes d’écriture en Savoie, en Normandie ou en Guyane. J’ai été à La Chartreuse lès Avignon en mai 2010 (bourse CNL) pour trier l’amoncellement de notes et de documents et surtout avancer dans l’écriture.
Cette saga se divise en saisons. La première intitulée « Tu trembles » est terminée. Elle sera représentée en 2014 par La Charmante Compagnie. La carte blanche au théâtre La Piscine à Châtenay-Malabry est une préfiguration du spectacle. La seconde intitulé « Eblouissement » est en cours d’achèvement et a été jouée en partie au Local dans le 11ème arrondissement de Paris en novembre 2012. Un autre fragment intitulé « S’amuse s’ennuie » a été à nouveau mis en scène par Gabriel Debray au Local en juin 2013. La troisième saison intitulée « Attendre/Courir » est déjà entamée…

J’espérais qu’un « méta-sens » se dégagerait de l’ensemble du travail une fois achevé. Des lignes de force apparaissent déjà. Il est donc question d’aujourd’hui, du monde qui se délite, de l’omniprésence des médias, de l’argent comme agent corrosif, d’utopies malmenées et surtout de l’homme qui fait comme il peut pour se tenir debout dans la tempête.

Bruno Allain

Ouverture 6


28.5.13

Exposition Bièvre




J'expose à nouveau au Foyer de jeunes travailleurs, 21 rue Daubenton 75005 Paris, les samedi 8 juin et dimanche 9 juin 2013 de 14h à 20h lors des portes ouvertes des Lézarts de la Bièvre. 
On y retrouve mon travail sur les visages en relief, chemin que j'arpente avec enthousiasme depuis plusieurs années.

Front 47
Je vais également au Parc Kellermann, 19 rue de la Poterne des peupliers 75013 Paris, le samedi 8 juin à 11h pour présenter les trois sculptures qui sont désormais à demeure dans le bassin. Cf l'article précédent de ce blog.

Murmure
Enfin une sculpture taille réduite est exposée au journal Le Monde, 80 boulevard Blanqui 75013 Paris entre le 29 mai et le 15 juin 2013.
Au plaisir de vous voir...

4.5.13

Résidence en milieu scolaire

J'interviens souvent auprès des jeunes générations, c'est un vrai plaisir, soit en résidence au sein d'un collège ou d'un lycée, soit sous forme de rencontres et d'ateliers. Je viens par exemple de terminer tout un parcours au collège Henri Wallon de la Seyne sur Mer sur un thème qui m'est cher : le cri.

article dans Var Matin

De même j'ai accueilli des lycéens "option arts plastiques" à mon exposition de la bibliothèque de Sceaux et, là encore, on a crié à plaisir.

A fond dans la boîte à cri ouf

vue partielle de l'exposition

Esquisse de la boîte à cris tranquilles

8.4.13

Du 17 avril au 4 mai, je suis invité à la bibliothèque municipale de Sceaux,
7 rue Honoré de Balzac, 92330 Sceaux
01 46 61 66 10,
pour une exposition intitulée
FACES

"Dire"

Au plaisir de vous y retrouver...

27.2.13

Le G5

En 2010, j'ai créé le G5, un groupe d'auteurs, avec Dominique Paquet, Natacha de Pontcharra, Laurent Contamin et Luc Tartar. J'écrivais à l'époque:


Fonder le G5. Pourquoi ?

- Echanger sur la pratique, le quotidien, les coulisses de l’écriture.
- Rompre l’isolement qui guette toujours.
- Réfléchir et travailler ensemble sur les racines de l’écriture, sur les questions de dramaturgie, d’esthétique, mais aussi des rapports entre théâtre et monde, de la nécessité du théâtre, donc de la raison social du théâtre et des arts en général.
- Organiser et mener à bien ensemble des projets, face visible de nos travaux, proposant lectures, état des lieux de nos réflexions, écriture à plusieurs mains, performance, édition, exploration diverses… et ce qui n’existe pas encore.

Pourquoi ces cinq-là ?

Une intuition issue de ce que je connaissais, avais lu/vu de mes quatre camarades
Les ponts d’une probable entente :
- Ecriture qui interroge l’actualité et cherche à penser le monde
- Ecriture qui propose une transposition par rapport au réel, une distance généralement appelée poésie, en particulier dans ce qu’elle a de plus charnel
- Ecriture donc qui s’abreuve à quatre sources : le moi, le monde qui entoure, la mythologie et la langue
Le possible partage d’une optique
Et surtout de la différence, du désaccord, de l’opposition, de l’engueulade joyeuse, du plaisir de vivre…


Aujourd'hui le G5 continue sa route. Luc a décidé de suivre chacun de nous tout au long d'une journée de travail et de noter ses impressions. Allez voir sur le blog, là, ça vaut le clic:

"Quand la viande parle" à Lyon



La semaine dernière, j'ai fait une visite éclair à Lyon où une jeune équipe, la Compagnie Organe Théâtre, a monté cinq pièces de "Quand la viande parle" pour un festival décapant intitulé "SuperEros". 
Je me suis régalé. Merci à eux, en particulier à Céline Bertin qui orchestre la compagnie et qui a mis en scène les textes.
Ces pièces qui, à la lecture, sont crues, dérangeantes, cruelles, passent à la scène sans sourciller. Le public se réjouit des méandres de nos pulsions, de notre embarras à vivre avec... Et les rires dégoulinent.
Preuve du succès, le maître des lieux, Didier Vignali, propose de programmer le spectacle complet la saison prochaine au Croiseur...

  
Clémence Vincent et Aurélien Vandenbeyvangue dans "Sucette"

Sterenn Séjourné et Aurélien dans "Tes petits seins"

Celine Bertin, Basile Lambert et Aurélien dans "Chaud show"

Pour en savoir plus :
Le Croiseur : www.scene-7.fr
Quand la viande parle, éditions Les Impressions Nouvelles, Bruxelles :
www.lesimpressionsnouvelles.com/

Pour vous mettre en appétit, voici le début du monologue de "La Lime"...

Prems : - Le pouvoir, c'est la queue. Tu entres dans La femme. Tu vas et viens. Tranquille, tu vois. Maîtrisé. Tu limes. A l'aise. Tu peux compter le nombre d'allées et venues. Des fois profond, des fois au bord. Tu limes. Pour savoir où tu en es, de temps en temps, tu accélères. Histoire de tater le terrain, tu vois. Et tu surveilles La femme. Tu regardes comment ça lui fait. Et tu continues. Tu limes. Avant, arrière. Relax. Super. Cette bandaison comme ça. Et tu y vas. Maîtrisé, tu vois. Si nécéssaire, tu ralentis. Mais toujours tu poursuis. Chlif chlaf! Et tu surveilles La femme. Sûr, si elle a un sentiment pour toi, autrement dit : si tu ne la violes pas, ha! à un moment, ça lui fait de l'effet, ton mouvement. Tu lui demandes. Tu la câlines. Mais attention! tu demandes positif : "ça te fait de l'effet, hein ?" Ne lui laisse pas le choix. Là, tu perds la partie. Comme deux et deux font quatre. Non. Tu ne sors pas de ton rôle, tu vois. Tu limes. Et ta queue en elle qui va et vient, La femme mouille, bon, tu le sens, ta queue qui va et vient, ça lui fait des trucs. Ce bâton, chlif chlaf! Hein ? Et toi, imperturbable, tu poursuis. 60, 61, 62, 63. L'important, écoute bien, c'est de poursuivre. Poursuivre. Tu vois ce que je veux dire ? 75, 76, 77. Et tu surveilles. Il y a un moment où La femme ne sait plus où elle en est. Elle décolle. Elle déjante du chemin habituel. Ta queue qui va et vient en elle, c'est comme un arbre qui pousse en son dedans. Elle est empalée sur du velours. Ces cellules au fond d'elle s'électrisent. De l'intérieur, ça l'inonde. Un plaisir au creux, tu vois, qui irradie. Ouah! Du centre à la périphérie. Important ça : du centre à la périphérie. Et elle chante...

Guillaume Luquet dans "La lime"