22.7.16

Ce qui me pousse, tournage du clip

Pendant la résidence du Collectif Je à l'espace périphérique, nous avons tourné les images du clip de Ce qui me pousse avec Lucas Barbier. 
Réalisation Rémy Four, Shooting Jules Sempere. 
Ambiance noire et blanche, un vrai bonheur de précision. Merci à eux. Rémy est en montage, le clip sera visible en septembre.
En vue de ce tournage, j'ai réalisé une sculpture intitulée Duo avec des matériaux de récupération qui sera en scène lors des concerts et qui sert de fil conducteur à la vidéo. Voici en exclusivité (!) quelques images...


Lucas Barbier (clip Ce qui me pousse)

Bruno Allain (clip Ce qui me pousse)

Duo (clip Ce qui me pousse)

Duo en cours de finition

20.7.16

Collectif Je

Ma collaboration artistique avec Lucas Barbier va en s'amplifiant. Nous venons de fonder le Collectif Je que Diane Lamand gère d'un point de vue pratique et administratif. Il s'agit pour nous d'approfondir des textes, des musiques, des dispositifs inattendus, non convenus, inclassables et d'en faire des spectacles dont la forme là aussi soit singulière.
Notre premier acte, c'est Ce qui nous pousse que nous reprendrons du 7 au 10 octobre 2016 au Local à Paris 11ème. Cf les articles précédents  et 
Le deuxième acte, c'est un solo inouï de Lucas intitulé La Soupe de poisson et dont je suis l'humble oeil extérieur. Pour ce spectacle, le Collectif Je est actuellement en résidence à l'Espace Périphérique. Lucas jouera au festival d'Aurillac du 17 au 20 août 2016. Courrez, c'est surprenant, drôle, jamais vu.

Facebook La soupe


19.7.16

Cri monde 4

Le lien entre mon exploration des cri monde et mes sculptures en métal manquait. J'y ai remédié! Voici un trio à accrocher au mur et qui reprend mon écriture du visage...


cri monde 72

Lien vers les articles cri monde précédents ici et ici aussi et 

H+ypothèse 2

A la fin du mois de juin, j'ai retravaillé sur H+ypothèse, saison 5 de mon projet Perdus dans l'immensité, dans le cadre de Ecritures théâtrales en chantier et sous l'égide du CDN du Poitou-Charente. Impulsée par Laure Bonnet, l'opération regroupe des auteurs et des experts, nous étions au Moulin du Marais à Leray, les textes sont lus et décortiqués, ça discute, ça échange, ça envisage et nous voilà parti pour une semaine de réécriture.
Un plaisir. 
Chercher, avancer, rayer, aller plus loin tout en gardant l'équilibre du funambule, rayer encore, reprendre, relire ce qui a été rayé pour aller vers une nouvelle piste... etc...
Lis tes ratures
Littérature
Un plaisir aussi de tendre les situations autant que possible et de se questionner.  Le sujet de la pièce est vertigineux. Il s'agit du prolongement de la vie jusqu'à mille ans, voire davantage. Ce n'est pas de la science-fiction. De nombreux savants estiment que nous sommes sur le point d'y parvenir, là, à l'horizon des années 2050. Des budgets privés colossaux sont investis dans la recherche en nanotechnologie, informatique, microbiologie, sciences cognitives. Les adeptes du transhumanisme, mouvement californien qui regroupe en particulier les responsables des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), sont engagés à fond dans ces recherches.
Tout un train d'interrogations, mêlé de fascination et d'inquiétude, vient immédiatement à l'esprit, je vous encourage à faire le chemin...
On meurt pour laisser la place aux autres, m'a dit une personne âgée.

Voici un extrait de ce que relate un personnage de la pièce face à une intelligence artificielle...

Je respire je parle je vois mon fils et déjà j'invente du différent
Si je mets tout entre parenthèses, c'est-à-dire si je ne cherche rien, si je ne cherche pas à, si je n'ai pas d'intention, comme une promenade le long d'une plage, je marche sans but, je parle je me tais, je regarde j'écoute, le temps a une odeur et cetera
C'est-à-dire si je n'essaie pas de mettre les choses dans des cases tout de suite ça là ça là ça là dans mon cerveau ce que je ressens, si je retarde le fait d'étiqueter, de catégoriser
C'est-à-dire si j'évite de comparer, comparer ce que mes cinq sens appréhendent du monde qui m'entoure avec le stock mega géant d'infos que j'ai emmagasinées depuis que je suis né, de Platon aux pubs pour les assurances, si j'évite tout ça ou plus exactement que je le laisse en arrière, et que je suis simplement là comme ça à marcher laissant la trace de mes pas derrière moi qui disparaîtront avec la marée qui monte et qu'on parle ou pas que je tienne mon fils par la main ou pas et que je reste ouvert à tout cet espace, ce plein du monde qui tremble au-dessus de l'horizon
Et bien là oui
ouvert
j'invente
Et toi?

Vers un premier article sur H+ypothèse : ici