28.11.18

Exposition mairie du 13ème

En compagnie des Lézarts de la Bièvre, j'expose à la Mairie du 13ème arrondissement. L'association regroupe des plasticiens dont l'atelier se situe le long de la Bièvre, la rivière aujourd'hui détournée, qui traversait les 13ème et 5ème arrondissement de Paris avant de se jeter dans la Seine. C'est toujours un plaisir de nous retrouver à cette occasion ou lors des Portes Ouvertes en juin... Ce sera pour 2019.
J'expose Duo, une oeuvre réalisée avec des matériaux de récupération lors d'un résidence à l'Espace Périphérique.


Duo



L'affiche

27.4.18

Je dis présent

Dans le cadre de ma résidence au lycée Chennevière-Malézieux, je suis allé à la rencontre de la classe d'art dramatique de Carole Bergen au conservatoire du 12ème arrondissement. Nous avons ainsi tissé un partenariat : les acteurs en herbe sont venus au lycée dire des poèmes de leur choix, des lycéens sont allés voir leur carte blanche fin 2017. 
Je leur ai transmis les textes écrits par les lycéens sur le thème du présent. Depuis le mois de janvier, ils les travaillent et le samedi 5 mai ils proposent un spectacle à partir de ces textes. C'est au conservatoire Paul Dukas à 15h, 51 rue Jorge Semprun 75012 Paris.
Allez les voir. La classe est particulièrement enthousiaste et inventive. Je suis persuadé que nous allons être heureusement surpris.


4.4.18

Concert au Royal 11

Nous reprenons avec Lucas Barbier notre spectacle intitulé Ce qui nous pousse. Un grand plaisir. Il s'agit de textes que je dis-chante et sur lesquels Lucas a composé une musique qu'il joue en direct avec des boucles. Vous pouvez voir ou revoir notre le clip ici ou la vidéo de Tu marches là même. Tout est indiqué ci-dessous !



En regard

Dans le cadre de ma résidence au lycée professionnel Chennevière-Malézieux, j'ai cherché à montrer le travail des élèves à l'extérieur. Ainsi, le CRTH-acte 21 et la Maison de la Vie Associative et Citoyenne du 12è nous reçoivent pour une exposition intitulée En Regard du 27 avril au 21 mai 2018. 
Y seront dévoilés des textes et des dessins de lycéens, en compagnie de quelques-uns de mes cri monde. Ci-dessous l'invitation au vernissage le 2 mai.



Le public est invité à réfléchir aux questions : Qu'est-ce que le présent ? Qu'est-ce que vivre au présent ? Vous pouvez donner vos réponses sur ce blog ou sur maison.asso.12@paris.fr.
Par ailleurs, les élèves du conservatoire du 12è arrondissement, classe art dramatique de Carole Bergen, montent un spectacle à partir des textes écrits par les lycéens. Il présenteront le fruit de ce travail le 5 mai à 15h au conservatoire Paul Dukas, 51 rue du Charolais, 75012 Paris. 


Les allogènes

A l'invitation de Geneviève Pelletier que je salue, j'ai oeuvré à la création du spectacle Les Allogènes. De janvier à mars 2018, nous sommes allés à la rencontre de la communauté francophone du Manitoba. Nous, c'est-à-dire le metteur en scène Ricardo Lopez Munoz, le musicien magicien son et vidéo, Guillaume Feyler, et moi-même en tant que écrivain dramaturge. Notre lieu d'accueil, le Cercle Molière à Winnipeg, plus ancien théâtre de langue française du Canada. L'aventure a été riche, exaltante, bouleversante. Au final, trois acteurs sur scène faisaient le lien avec le public, et vingt "amateurs" participaient au choeur et relataient tour à tour leurs propres récits de vie. J'ai rarement été autant ému lors de répétitions ou de représentations. Allogène signifie celui ou celle qui vient d'ailleurs. On ne quitte pas son pays d'origine sur un claquement de doigt. Les francophones du Manitoba viennent du Québec, de France ou de Belgique, aujourd'hui en grande majorité d'Afrique. Le Canada est un pays d'émigration, les autochtones sont mis à l'écart. Les débats sur la communauté, la différence, l'acceptation ou le rejet, ont été passionnants et les retours du public comme face à un miroir très agréables à entendre. Ci-dessous quelques photos pour donner un aperçu du spectacle.


Geneviève lors du "boniment" en début de spectacle

Chant autochtone

Miroir

Les maisons de Saint Boniface

Débat sur la communauté

Final

Alphonse, le doyen, qui ouvrait et terminait le spectacle

25.1.18

Cri monde 5

Je poursuis mon travail sur les cri monde. Cela devient une obsession de dessiner tous ces visages qui s'imbriquent comme s'ils regardaient depuis l'intérieur d'immeubles en verre, comme si je devais composer le trombinoscope imaginaire de l'humanité entière... Certains sont précis, figés; d'autres flous, en mouvement. Voici quelques exemples récents...

Cri monde 130


cri monde 132


cri monde 133

Pour celui, ci-dessous, j'ai écrit en légende plutôt pompeuse : "IA, GAFA, réchauffement... etc... Selon certains nous sommes à l'automne de l'humanité... Oeuvrons afin que notre devenir soit un avenir..."


Cri monde 138

24.1.18

Bal à blabla à l'espace Jean Verdier

Voici un de mes textes, extrait du bal littéraire que Agnès Arnaud, Emilie Leconte et moi-même avons présenté le 21 janvier 2018 :

J'aime la nuit
J'aime l'incertitude qui advient
La nuit, je sais moins
Des choses que je pensais claires et établies deviennent floues, vacillent, se complexifient
La nuit déforme
La nuit gondole
Les objets, les idées reprennent de la souplesse
Je les modifie, les sculpte, les plie et les déplie à loisir
J'aime la nuit
Les frontières s'élargissent
Il n'y a pas ça ou ça
Il y a aussi ça et ça
Un peu des deux
Voire d'autres éléments qui viennent se mêler
La nuit est une zone grise où tout n'est pas légiféré
La nuit, je suis libre davantage
Dans la nuit règne l'indéterminé
Je choisis, je projette, j'affirme, je me trompe
J'ai le droit, la nuit, de me tromper
Le jour beaucoup moins, avez-vous remarqué?
J'aime la pluie la nuit
La lumière des réverbères s'accroche aux gouttelettes
Et la vitre du café où j'écris devient ciel étoilé
Ici dégouline la Voie Lactée
Là s'envole la constellation des larmes
Je respire et la buée de mon souffle fait apparaître une nébuleuse
J'aime la nuit car les contraires coexistent
Je suis calme, je suis agité
J'invente et je ressasse
Je rêvasse et j'angoisse
Je refais le monde, je le défais, je le refais
Le monde me défait, le monde me refait
La nuit, je parle beaucoup avec lui
D'autres nuits je n'en veux pas du monde
Qu'il foute le camp
Qu'il me laisse en paix
La nuit est une musique que j'improvise
Tu es mon contraire
Tu es mon amour
J'aime la nuit près de toi
J'aime la nuit avec toi
Mon inouïe

Bruno Allain







Résidence au lycée Chennevière-Malézieux 17-18 (4)

Dans le cadre de ma résidence et de la Nuit de la Lecture, j'ai effectué une lecture de textes écrits par des lycéens au foyer du LP Chennevière-Malézieux, le 19 janvier dernier.
Il s'agit du lieu des élèves. Venir y faire éruption déstabilise. Avant d'entamer la lecture, j'ai dû amorcer une discussion avec les lycéens sur le thème de la résidence, à savoir : qu'est-ce que le présent? qu'est-ce que vivre au présent? Cela m'a permis d'obtenir l'écoute suffisante pour que l'assistance entende ce que d'autres lycéens avaient émis comme réflexions sur ce même thème. Tout en lisant, la discussion s'est poursuivie, ce qui était riche mais a nécessité vivacité et autorité. 


"Dans mon pays, on attend la pluie si longtemps qu'elle est toujours présente."
Le présent vu par un élève de seconde CAP RCI (chaudronnerie)

Les élèves d'UPE2A (classe d’accueil de nouveaux arrivants) avaient également préparé la lecture d'un texte collectif. Il était émouvant de les voir dépasser le trac et livrer leurs préoccupations. Voici leur texte, je me suis permis de surligner un passage que je trouve particulièrement édifiant :


Le présent, c'est une action tout de suite 
Il se trouve dans le lieu où l'on parle
Le présent, ce n'est pas la même chose pour chacun
Le présent ne se déroule pas de la même manière
Le présent passe
Le présent est infini
Il s'utilise au bon moment, par exemple donner un conseil ou un ordre
On peut discuter du futur dans le présent 
Le présent c'est aussi des mauvais moments
Le présent c'est le temps de la preuve
Le présent nous touche, c'est le temps des émotions
C'est le silence dans la classe, on réfléchit
Le souvenir du passé est présent mais le présent c'est aussi oublier
Pour vivre au présent, il faut imaginer un avenir : si on se trouve dans une situation où il n'y a pas d'avenir, on ne peut pas vivre au présent 
Le présent naît en même temps que moi.

Vous trouverez d'autres articles sur la résidence en allant sur le site du lycée : LPCM